L’humanité est en pleine mutation, elle bouge, comme si elle frissonnait en sortant d’un long sommeil. Un engourdissement de plusieurs siècles qui la sclérosait. C’est pourquoi tant de mouvements, de crises nous traversent et nous ébranlent au plus profond de notre être, bousculant ainsi nos repères. Car l’humanité semble avoir perdu en route quelque chose d’important.
Elle semble malade de la relation où prédominent souvent les jeux de pouvoir et d’influence, au détriment des valeurs féminines telles que l’ouverture du coeur, l’intuition et la réceptivité. La dimension relationnelle. Et c’est ce qu’elle cherche à corps perdu (dans le sens que le corps a été perdu, nié, oublié) pour se réunifier. Or, qu’est-ce que la relation (avec soi, avec l’autre) ?
Etre en relation commence par soi, se connaître, se reconnaître, s’aimer, s’apprécier en tant que personne autonome à la fois distincte et faisant partie d’un tout, l’humanité. C’est donc accepter à qu’à ce titre on est une personne de valeur, digne d’être aimée par soi et par d’autres et pouvant aimer autrui. C’est être présent, en contact avec soi, son esprit et son corps, son intériorité, ses ressentis, ses émotions ; et reconnaître que l’on a des besoins, des envies, des désirs, des limites, des craintes et les respecter. C’est prendre conscience que nous disposons d’une grande force vitale qui se déploie lorsqu’on se respecte (son être, ses rythmes, ses envies) et diminue dans le cas contraire ; et de multiples ressources et capacités d’apprentissage. Enfin, c’est avoir conscience que cela commence par une démarche de se positionner et prendre la responsabilité de sa vie et de ses décisions car personne ne peut ou n’a le droit de le faire à notre place.
Etre en relation avec l’autre c’est d’abord lui reconnaître son altérité et son humanité. C’est alors la capacité d’être en lien, relié (et non pas lié voire ligoté), dans le sens de constater que nous pouvons être impacté et ému par l’autre de la même façon que nous avons un impact sur lui et que ce nous faisons ou disons peut l’émouvoir aussi. Et qu’il s’agit de « tricoter » avec cela en permanence. Cette conscience nous rend plus authentiques dans nos échanges et nos partages car nous pouvons nous dévoiler, montrer à l’autre qui nous sommes dans l’ouverture du cœur et la simplicité si l’on reconnaît que l’autre fait de même et que chacun s’ajuste dans le respect mutuel. Cela paraît si simple et pourtant, pouvons-nous tous dire que nous sommes capable de tout cela ?
C’est au cœur du travail thérapeutique et dans cette relation privilégiée, que nous développons peu à peu cette capacité à être en lien avec nous-mêmes, à apprendre à nous considérer, nous poser, nous respecter, nous revaloriser, prendre soin de nous... Repérer nos schémas répétitifs et conservateurs qui nous conduisent sans cesse à reproduire nos erreurs, pour s’en dégager et redevenir acteur de notre vie et développant des ressources et une créativité permettant la nouveauté. Et agissant ainsi développer des relations saines avec les autres.
L'Atelier de Soi
Lieu de Pratiques et de Soins
Ecole de Qi Gong et Yoga - Centre de médecines douces
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