« Souviens-toi que tu as souffert » ai-je entendu à l'intérieur de moi alors que je sortais d'une hutte de sudation.
J’étais particulièrement bien... étendue sur la terre, nue comme un bébé déposé sur sa mère.
Pourquoi cette phrase, pourquoi à ce moment-là ?
Je n'étais pas encore thérapeute, mais sans doute étais-je arrivée à ce carrefour où j'avais suffisamment conscientisé et désengrammé mes blessures. Notamment cette blessure originelle de m'être sentie coupée de mon être profond, séparée de mon âme diraient certain.es... C'est cette souffrance qui m'a le plus radicalement transformée.
J'ai su alors que me rappeler de mes blessures, c'était à la fois y puiser la médecine que j'y avais trouvé, mais c'était aussi rester face à la souffrance, la mienne comme celle d'autrui, sans vaciller, sans la minimiser, ni l'amplifier.
Se questionner sur notre relation à la souffrance n'est pas seulement une question de thérapeute, c'est une question d'être humain, tant elle traverse nos vies d'une façon ou d'une autre.
Alors, nous qui sommes conjoint.es, parents, éducateurs, homme ou femme de loi, thérapeutes, guérisseurs, artistes, guides, que cherchons-nous à faire dans nos vies si ce n'est de trouver un moyen de réparer, panser ce qui nous a été transmis dans nos foyers, notre culture, nos ancêtres ?
Que cherchons-nous si ce n'est un chemin de soulagement pour nous-mêmes, pour ceux et celles qui sont à nos côtés... ?
Souvent pourtant, les chemins empruntés sont si maladroits ! Nous offensons au lieu de soulager, nous nous plaignons au lieu de faire un pas en dedans...mais toujours, je le crois, la force en jeu est de vouloir réparer, que ce soit conscient ou non.
Je ne connais pas de meilleurs moyens pour accéder au Grand Soulagement que d'accorder une place égale à nos moments de souffrance comme à nos moments de bonheur.
Une place au sein de l'espace où tout peut être... Rester relié à eux sans s'y identifier...
Lorsqu'il y a eu suffisamment d'espace au sein de ma conscience, je me suis rendu compte que mes souffrances étaient proportionnelles à l'oubli de mon être profond.
Là était le cadeau de mes souffrances !
Me montrer le trésor de mes blessures...
M'offrir cette formidable opportunité de me rappeler au Soi...
Au sentiment douloureux de me sentir séparée, isolée, s'est substitué le sentiment d'être reliée depuis la nuit des temps au moindre brin d'herbe, à quelque animal que ce soit, à n'importe quel humain rencontré... À tout ce qui existe, en somme !
L'espace s'est ouvert et l'Être s'est découvert...
Oui, nous sommes suffisant.es tel.les que nous sommes, comme dirait Richard Moss !
De tout Cœur,
Mayah
AUTEUR
Mayah Baty
Hypnothérapeute Ericksonienne Transpersonnelle®
Praticienne Mandala de l'être®, Life Art Process®
L'Atelier de Soi
Lieu de Pratiques et de Soins
Ecole de Qi Gong et Yoga - Centre de médecines douces
Association 1901 n° W131001206 Siret : 511 809 188 000 028 / APE 9604Z
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Christiane kosmicki
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